Témoignage : La réussite de Difagri
Difagri est la première entreprise accompagnée par FrenchFood Positive Impact, le nouveau fonds de FrenchFood Capital qui allie objectif de création de valeur financière et d’impact positif sur la transition alimentaire.
Créée en 1973, Difagri est un leader en solutions nutritionnelles pour animaux de rente.
La transition est en cours entre Philippe Gauthier, dirigeant depuis 2011, et Cédric de Boulogne, le nouveau directeur général de l’entreprise vendéenne.
QUELLE GOUVERNANCE, PENDANT CETTE PÉRIODE DE TRANSITION ?
P. Gauthier : J’ai choisi de m’adosser à FrenchFood Capital car j’ai été séduit par leur esprit entrepreneurial. Cédric de Boulogne a été recruté pour me remplacer en avril 2023. Nous effectuons ensemble une période de transition jusqu’à fin juin, date à laquelle je quitterai toutes mes fonctions opérationnelles tout en restant associé minoritaire et consultant sur certains points précis comme les achats. L’intégration se passe très bien, dans un esprit de respect mutuel. Mon bureau est désormais le sien !
QUELLE EST LA MISSION DE DIFAGRI ?
P. Gauthier : Nous contribuons à mieux nourrir les hommes en nourrissant mieux les animaux d’élevage. Les spécialités nutritionnelles que nous produisons dans notre site en Vendée sont l’intermédiaire entre l’aliment de base et le médicament vétérinaire. 80 % de nos ventes se font en France, 20 % à l’export.
C. de Boulogne : Notre secteur est celui de la diététique animale. Nos gammes de produits sont adaptées à chacune des étapes de la vie des animaux pour soutenir leur croissance, favoriser leur production ou encore pour les aider à rester en pleine forme, comme c’est le cas avec des sportifs de haut niveau.
P. Gauthier : La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) fait naturellement partie de notre mission depuis que j’ai pris la direction de l’entreprise en 2011. Nous avons d’abord privilégié le volet social avant de nous attacher au volet environnemental.
Aujourd’hui, par exemple, nous favorisons la réduction de l’utilisation des médicaments vétérinaires, avec des produits à base d’extraits végétaux qui touchent à toutes les étapes du développement animal.
C. de Boulogne : Nous agissons en facteur du bien-être animal, sur des sujets précis et techniques comme celui de la santé des pieds. Une maladie comme la Mortellaro, qui touche les ongles des bovins, n ’est toujours pas éradiquée. Nous proposons des produits qui renforcent la santé des animaux par l’alimentation.
COMMENT MESUREZ-VOUS VOTRE IMPACT ?
C. de Boulogne : C’est l’un des apports majeurs de FrenchFood Capital, qui nous a aidés en un temps record à mieux mesurer nos impacts environnementaux, à définir des objectifs et à établir la feuille de route qui va permettre de les atteindre.
P. Gauthier : Nous étions déjà bien avancés sur le volet « social », avec un intéressement mis en place pour les salariés, une prime transport, une politique d’intégration et de réinsertion sociale de personnes en situation de handicap et un ancrage territorial très fort en Vendée. Notre objectif a toujours été de faire en sorte que les collaborateurs de Difagri n’aient pas à envier les conditions de travail de grands groupes. Des actions avaient également été lancées pour améliorer l’impact de nos emballages. Sur l’environnement, le travail avec les équipes de FrenchFood conforte nos intuitions et nous donne les moyens d’aller plus loin. Partir de zéro en matière de RSE aurait été plus compliqué.
C. de Boulogne : La première action a été de réaliser un bilan carbone complet, que nous venons d’achever. Nous sommes sans doute l’une des sociétés de notre secteur d’activité la plus en pointe en la matière, avec un vrai bilan d’impact sincère et incarné.
Avec le concours de nos équipes, beaucoup d’actions ont été déjà engagées au cours de ces dernières années sur la réduction de notre empreinte carbone. Nous avons ici l’opportunité d’aller plus loin, notamment sur les matières premières utilisées et leur transport. Nous entendons continuer à jouer un rôle de contributeur voire d’émulateur au sein de notre filière. Nos actions vont contribuer à faire monter en compétence nos fournisseurs et nos clients sur le sujet, en France et à l’étranger.
QUEL AVENIR POUR L’ÉLEVAGE, DANS LA TRANSITION ALIMENTAIRE EN COURS ?
P. Gauthier : Il y a deux attitudes possibles. Pleurer sur l’avenir de notre métier ou agir pour produire mieux ! Je suis fils d’agriculteur, et je sais par mon père que ce qui était demandé après la Seconde Guerre mondiale, c’était de produire toujours plus, quoi qu’il en coûte, pour nourrir la population. Maintenant, on va produire moins, mais mieux, ce qui ouvre un champ d’activité très large.
C. de Boulogne : La taille des élevages augmente, avec plus de technique, de pilotage et de management, mais je crois à la pérennité de notre modèle qui peut trouver une place vertueuse dans le système nutritionnel de demain. La protéine a de l’avenir face au défi de nourrir le monde et il reste de nombreux domaines à explorer.
Rappelons aussi le rôle important tenu par l’élevage dans le recyclage de volumes très importants de coproduits alimentaires ainsi que dans la valorisation des productions végétales. Nous avons l’ambition de participer à construire une agriculture plus rentable et plus durable.
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